Rapport du fonctionnement de Boulel.
Juillet à décembre 2018
Objectif : avoir une vision correcte de la situation pour suivi, témoignage et prospection.
(Pour une bonne compréhension : 655 Cfa = 1 €))
Rapport par secteur d’activité
MoulinResponsable : Seynabou Kâ Essentiellement petit mil, 5526 kg moulus entre avril et fin juin Dépenses : 15.350 cfa Forces : Tout le grain du village passe par le projet intégré. Qualité meilleure que lors du passage dans les moulins diesel. Allègement des tâches. Faiblesses : pannes et détériorations du tamis. Décortiqueuse ne fonctionne pas. Amélioration possible : pouvoir moudre du maïs |
BoulangerieResponsable : Penda Ndao Mai – juillet 20 sacs de farine de 50 kg. 300 pains par sac : 6000 pains à 80 cfa / pain Dépenses : 373.000 cfa Boulanger : 2500 / sac soit 50.000 cfa Recettes : 480.000 cfa Bénéfice : 107.000 cfa Forces : fabrication maison, au village. Gargotes se fournissent au potager. Problème du four écroulé. Solution : construction en technique nubienne. Cout : +/- 400.000 cfa |
HuilerieResponsable : Awa Top Résultat sur 1 mois car arrêt au début de l’hivernage. 145 litres produits. 1000 cfa/litre (contre 850 pour huile normale) Attapulgite : prix négligeable Achat 613 kg arachide Dépenses : 122.600 cfa Forces : huile de qualité. Disponibilité. Travail pas trop lourd. Faiblesse : labellisation. Rendre la production régulière. Difficulté de stockage de l’arachide (notamment pour garantir le prix. |
SavonResponsable : Ndeye Ndao Produits de base : soja, palme, déchet attapulgite. Recette corps : 1 l palme, 3 l soja, 517 gr soude, 1,5 l d’eau = +/- 36 savons de 500 cfa Recette lessive : 1,5 l palme, 4 l soja, 517 gr soude, 2,5 l eau = +/- 24 savons de 250 cfa Production : 117 savons lessive et 176 savons corps Recettes : 117.250 cfa Forces : Qualité du savon, rapidité du travail, valeur d’exemple pour d’autres gpf Faiblesse : labellisation, stock insuffisant, régularité de la production. Amélioration possible : faire venir des stocks d’huile de Dakar. |
MaraîchageResponsable : Fatou Kâ Juin – Décembre Production d’hivernage : Patates, Manioc, Aubergine (demandent moins de soin donc disponibilité plus grande des femmes aux champs. 438 kg de patates douces (dont 391 vendus) Autre production avant hivernage : gombo, diakhatou, poivrons, piments, tomates, bissap, pain de singe. Recettes : 593.000 cfa ( dont 116.800 pain de singe et 33.750 bissap) Forces : disponibilité des légumes pour le village, pas de risque avec mauvaise utilisation des engrais ou pesticides. Peu de dépenses (puisque rien en intrants) Faiblesse : matériel à entretenir ou à ranger. Faiblesse des arrosoirs. |
ElevageResponsable : Aïssatou Ndao Vente de 4 taurillons pour 660000 cfa (qui ont coûté 450000 cfa) Dépenses : (pour 10 vaches) Soit un total de 159.100 cfa, soit pour 4 vaches : 39.750 cfa Solde : (666.000 cfa – (450.000 cfa+ 39.750 cfa) = 176.250 cfa Forces : disponibilité de la viande pour toutes les fêtes pour tout le village. Mise de fonds pour microfinance. Production d’engrais et enrichissement de la terre. Biogaz Faiblesses : bergerie. Difficulté de trouver de la nourriture durant la soudure. |
MicrofinanceLe capital de 660.000 cfa a été distribué entre les 66 femmes du projet donc 10.000 chacune. De juin à décembre. En décembre, chaque femme a remboursé 12.500 cfa soit un capital de 825.000 cfa avec lequel on a pu acheter 3 jeunes vaches laitières. L’importance de ce petit crédit doit être documenté. Mis il n’est pas rare d’entre que ces 10000 cfa correctement utilisés rapportent entre 25.000 et 55.000 Cfa Autre expérience (au départ de la classe d’alphabétisation) : achat d’un gros sac d’Omo et revente au détail. : bénéfice : 330.000 cfa A note que les banques (et l’Etat) poussent à ce type de microfinance mais que des expériences négatives des membres du groupement les ont poussées à ne pas utiliser les banques mais plutôt leurs fonds propres. |
Conclusion :
Entre mai et décembre, le groupement malgré deux difficultés majeures (voûte et effondrement boulangerie) a pu engranger des recettes d’environ 1.000.000 cfa.
Un élément est remarquable : actuellement, il n’y a pas de prise de bénéfice par les femmes du groupement. L’ensemble de ces ressources restent disponibles pour permettre au groupement de continuer à investir. Cette option, difficile, n’a pas été suivie par 11 membres du groupement. Il y a donc actuellement 55 membres actifs.
L’équipe dirigeante, constituée des responsables des différentes activités est très soudé et tient une comptabilité stricte des divers éléments.
Compte-rendu établi suite à une réunion de travail en décembre 2018