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Rencontre avec les chefs de service

dimanche 14 décembre 2008, par André Petithan

Lors de notre voyage d’octobre 2008, nous avons eu l’occasion de rencontrer les différents chefs de service de la communauté rurale.

En fait, Malem est un nouveau département et a donc un nouveau préfet. Cette réunion est la première occasion pour chaque secteur dépendant de l’Etat de présenter ses potentialités et ses difficultés.

La présence de l’asbl à cette réunion est symboliquement importante.

Cette longue réunion était présidée par le préfet adjoint remplaçant M. Oumar Diallo (préfet).

Présents :

Moumar Kâ, CADL ; Aboullaye Diallo, chef d’école ; Poste de Malem ; M. Diouf, centre de santé ; Agent élevage ; M. Diouf, directeur zone primaire ; agent eaux et forêts ; M. Faye, mutuelle de santé ; Agent de sécurité.

1. agriculture :

arachide, mil, sorgho. Problème de restauration des sols par phosphatage.

Programme initié en 2001. Doit être relancé. Vétusté du matériel, octroyé selon besoins. Maraîchage à développer mais besoin de bassins de rétention. Problème de conservation des produits et de stockage pour lutter contre hausse des prix.

Manque de produits phyto-sanitaires et d’intrants. Difficultés notamment lors de l’invasion d’insectes. Demande de formation à la conservation de ses propres semences.

Potentialités : bas-fonds existent pour bassin de rétention, main-d’oeuvre, terrains.
Problème de l’accès à l’eau. Forage de faible capacité. Lutter contre le marché parallèle.

Aucune unité de transformation des produits récoltés. Efforts de l’Etat mais insuffisants.

2. Élevage :

2ème activité à Malem et département le plus important de ce point de vue à Kaffrine mais extensif donc peu productif. Permet d’acheter des intrants avant l’hivernage.

Pâturages naturels mais zone de transhumance. Problème récurrent des feux de brousse. Abreuvement = coût de +/- 150 fcfa/tête.
Pas de culture fourragère.

Vol du bétail.

Forte existence du petit élevage : permet de faire vivre la famille. Maladies présentes : grippe aviaire, peste équine,... Vaccins existants mais manque d’infrastructures. Programme d’insémination artificielle(GOANA).

Insuffisances des infrastructures et peu d’hygiène.
Zones d’abattage insuffisantes.

3. Eaux Forêts.

Vastes potentialités. Vastes zone sylvo-pastorales. Forêts classées et gérées avec autorisation de ramassage bois mort. Zone de chasse au nord. Possibilité de développement touristique.

Problème : exploitation abusive du bois (travail artisanal, chauffe, charbon de bois).

Feux de brousse (campagne de désherbage et lutte active, par exemple par feu précoce, pour limiter la force du feu).

Problème du transport et nécessité d’un véhicule 4x4.
Manque de matériel (citerne, …), manque de personnel.

4. Centre de santé (M. Diouf)

Un seul médecin et 12 postes de santé, 17 infirmiers, 2 sages-femmes, 1 agent hygiène pour le département (151735 habitants)

Rappel du projet Kikot (qui a engagé 5.000.000 fcfa) et des dons faits à l’occasion de nos 3 voyages.

Travailler sur le curatif, le préventif et le promotionnel.
Locaux exigus mais partiellement rénovés. Extension prévue en 2009 par l’Etat.

Demande de matériel d’aspiration et d’une table chauffante pour nouveaux-nés.

Demande d’un appareil de respiration artificielle et d’une ambulance médicalisée tous-terrains, de petit matériel et de médicaments.

5. Mutuelle de santé (M. Faye) . Voir interview

Couvre 104 villages - Sensibiliser les pères de familles pour qu’ils adhèrent à la mutuelle.

Objectif : rendre moins coûteux les soins de santé.
Affiliation = 2400 fcfa/personne/an (= 3,66 €) (en fait + 1250 fcfa la première année (photo + carnet).

Permet remboursement de 100% des consultations, 100% des frais d’évacuation, 70 % des frais d’hospitalisation, 50% des analyses et de 50 % à 100% des médicaments selon leur type.

Cotisation = problème pour beaucoup de familles.

Nombre de cases santé insuffisant et manque de formation des responsables. Voir cet article

6. Education

Primaire :Environ 2176 élèves (dont 60 % de filles) répartis en 28 écoles.

Politique d’augmentation du nombre de filles.

De 1953 à 1995 : 1 seule école.
Depuis 1995 : 27 nouvelles écoles.
1ère difficulté : avoir les élèves à l’école dès la rentrée (hivernage), les enfants constituant de la main-d’œuvre.

Pas de matériel scolaire, insuffisance de salles de classes, manque de tables-bancs.

Formation des maîtres en 2 ans pour devenir contractuels. Ensuite, formations pour devenir fonctionnaires.

Certificat de fin d’étude primaire = 48% (43 ?) de réussite pour la CR.

Secondaire = 5000 fcfa d’inscription (3000 pour école + 2000 pour APE soit 7,63 €

Le CEM né en 2004-2005 avec 49 étudiants.

164 en 2005-2006, 233 en 2006-2007 et 293 en 2007-2008 !
Passage de 3 à 11 enseignants +3 administratifs.

Bâtiments construits grâce au PADMIR (6 classes physiques, 8 classes pédagogiques).

Beaucoup d’abandon car éloignement, manque de tuteur et aussi mariages précoces.

BFEM : réussite de 10/20 en 06-07 et de 23/43 en 07-08, résultat meilleur que la moyenne nationale.

Problème de reprographie.

Demande de bibliothèque.

Besoin d’un centre d’accueil pour trouver des tuteurs.

Mauvaise qualité du bois des tables-bancs.

Clôture de l’école.

Demande d’amélioration des soins sanitaires des élèves.

Rappel par Papa Diop des actions passées de l’asbl (chiffres approximatifs) :

CEM :

  • Potager et adduction d’eau : 873000 fcfa
  • Magasin + bassin rétention : 400000 fcfa
  • Médiathèque + rénovation 2 salles de classe : 936000 fcfa
  • Téléviseur + lecteur dvd : 300000 fcfa
  • TOTAL actuel de 2.590.000 fcfa ( 3830 €)
  • matériel scolaire et pédagogique varié lors des 2 voyages
  • financement de voyages des jeunes vers Dakar.

Primaire Mor Ndiama Kâ :

  • rénovations diverses : 3 versements de 487000 fcfa, 391000 fcfa, 300000 fcfa soit un total de 1.178.000 fcfa (1798 €)

7. Poste (équipement : envois électroniques et fax)

Possibilités de transferts de fonds (WU, Money Express, ...)
2 personnes dont un contractuel - Livret épargne avec retrait gratuit - CCP.

Boite postale (24000 fcfa/personne morale, 5000fcfa/personne physique).