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Que sont les Objectifs du Millénaire pour le Développement ?

mardi 29 juillet 2008, par André Petithan

En 2000, les Etats membres des Nations Unies ont convenu de huit objectifs pour le développement mondial à atteindre d’ici à 2015. Ils visent à lutter contres les inégalités, l’extrême pauvreté, l’analphabétisme ou la faim dans le monde. L’année de référence pour ces différents objectifs est 1990.

Réduire l’extrême pauvreté et la faim

Réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre d’individus vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de la faim. En 1990, l’extrême pauvreté touchait 1,2 milliard d’individus, soit 28% de la population mondiale. Ce chiffre a été ramené à 19% en 2002. La faim concernait 824 millions d’individus en 1990, soit 20% de la population mondiale. En 2002, elle était encore une réalité quotidienne pour 17% de la planète, soit 814 millions d’individus.

Assurer l’éducation primaire pour tous

Fournir à tous les enfants de la planète, d’ici à 2015, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. En 1990, seuls 81% des enfants partout dans le monde ont entamé un cycle primaire. En 2004, soit quatorze ans après avoir défini cet objectif, 87% des enfants du globe avaient accès aux études primaires.

Promouvoir l’égalité des sexes

L’égalité entre hommes et femmes doit être réelle à tous les niveaux d’enseignement d’ici à 2015. En 1990, pour 100 garçons, 89 filles fréquentaient l’enseignement primaire, 92 l’enseignement secondaire et 97 jeunes femmes l’enseignement supérieur.

Promouvoir l’égalité des sexes signifie également réduire les inégalités entre hommes et femmes sur le marché du travail et en politique. En 2004, le nombre de femmes travaillant en dehors du secteur rural est passé de 36% (chiffres de 1990) à 39%. Au niveau mondial, la représentation des femmes au sein des parlements est passée de 12% en 1990 à 17% en 2006.

Réduire la mortalité infantile

Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. En 1990, 95 enfants sur 1000 n’atteignaient pas leur cinquième anniversaire. En 2004, ils étaient 79 sur mille à décéder avant cet âge.
Améliorer la santé maternelle

Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle. Selon l’ONU, plus d’un demi-million de femmes meurent tous les ans pendant la grossesse ou l’accouchement. Des chiffres précis sont difficiles à obtenir, car les disparités régionales sont importantes. En 2000, on estimait que sur cent mille accouchements, 950 femmes d’Afrique subsaharienne décédaient en couche, contre 14 dans les pays les plus industrialisés.

Combattre le VIH/sida, la malaria et d’autres maladies

Avoir stoppé, d’ici à l’an 2015, la propagation du VIH/sida, notamment dans les pays d’Afrique situés au sud du Sahara où vivent 64% des porteurs du virus et 90% des enfants séropositifs.

Avoir maîtrisé le paludisme et d’autres maladies, comme la tuberculose. Le paludisme tue environ un million de personnes par an, tandis que la tuberculose côute chaque année la vie à 1,7 million d’individus.

Assurer un environnement durable

Les Nations Unies ont demandé aux gouvernements de tenir compte dans leurs politiques nationales des principes de développement durable. Entre 1990 et 2005, les surfaces du globe couvertes de forêts ont diminué de 31,3% à 30,3%, bien que le nombre de territoires naturels protégés ait quant à lui augmenté.

Les Etats membres de l’ONU veulent également réduire de moitié, d’ici à 2015, la population qui n’a pas accès de façon durable à l’eau potable et à des conditions sanitaires adéquates. En 1990, 78% de la planète n’avait pas accès à l’eau potable, un chiffre qui a augmenté à 83% en 2004. Entre 1990 et 2001, le nombre d’individus vivant dans des taudis ou des bidonvilles est passé de 721,6 à 924 millions.

Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Ce dernier objectif vise à sensibiliser les pays industrialisés au soutien aux pays en développement, afin que ceux-ci puissent bénéficier de leur aide pour réaliser les OMD, en ouvrant notamment des perspectives en matière de révision de la dette ou d’échanges commerciaux.

En 1970, vingt-deux pays industrialisés s’étaient engagés à consacrer 0,7 pour cent de leur produit national brut (PNB) à l’aide au développement, mais seuls cinq d’entre eux s’y tiennent.

Source : http://www.ipsnouvelles.be/deadline2015.php