Le village de Médina Safa, commune de Dianke Souf, semble bien démuni.

Aucune structure n’y existe : école, santé, case communautaire,….. Seul un vieux puits désaffecté semble attendre qu’on lui demande de rendre service… Mais il est bien profond : 60 mètres….

Une visite en février 22 puis en novembre a pourtant permis de déceler des atouts. D’abord un grand terrain disponible tout près de puits. Mais surtout des compétences maraîchères. En effet, 4 hommes du village nous ont expliqué que chaque année ils émigrent durant plusieurs mois vers la vallée du fleuve pour y être employés comme main d’oeuvre dans de grands périmètres maraîcher. Un jeune du village exhibe fièrement son attestation de réussite en horticulture, diplôme obtenu au Centre de Formation Professionnel de Birkelane en 2021.

Il y a donc quelques conditions essentielles pour pouvoir imaginer un projet comparable à celui de Bangadj ou Navarène. Ingénieur Sans Frontières, en visite également, semble d’ailleurs intéressé par une collaboration en ce sens.

Malem-Auder décide donc de s’engager, prudemment d’abord, en testant la volonté de la communauté de mettre en place ce type infrastructure. Les paysans s’engagent à clôturer le terrain par une haie morte et Malem-Auder engage 200.000 cfa (+/- 300 €) pour l’achat d’un âne et du matériel de puisage.

Le défi pour le groupement est de se mettre au travail pour que lors d’un prochain voyage (en mars 2023) on puisse constater un démarrage. L’objectif est de progressivement arriver à un maraîchage complètement équipé en 2024.