Comme expliqué dans cet article, le groupement féminin de Wandé a bénéficié d’une formation de 3 jours à la lutte contre les nuisibles ravageurs et notamment les criquets.

Voici un résumé de la formation que AlHousseyni Sarr, doctorant à l’UCAD, a assurée ces 9-10 et 11 novembre 2025.

Jour 1
Les responsables Malem-Auder ont ouvert la séance.
J’ai lancé la formation avec quelques vidéos de témoignages que les Dames du groupement de Navarene avaient tournées pour recontextualiser et leur faire comprendre à quel point une attaque de nuisibles peut être lourde de conséquences (sans pour autant leur faire peur).
Les échanges ont eu lieu et certaines ont eu aussi à témoigner par rapport à leur vécu lointain ou récent.
Nous sommes à la fin de l’hivernage et il y a donc pas mal de sauterelles. Sans dégâts car elles sont dispersées du fait que les source de nourriture sont abondantes mais c’était l’occasion d’aborder la période de l’année où les risques étaient plus importantes : la saison sèche.
Demain on poursuit avec l’aspect préventif, étape clé pour empêcher ou atténuer les potentiels dégâts.


Jour 2
Comment prévenir une attaque ? Et si elle survient, comment réagir ?
Ces deux questions ont été largement discutées.
La prévention passe essentiellement par une vigilance accrue du groupement, en collaborant avec les agriculteurs, les bergers et les autres villages.
Cette vigilance doit être au maximum au mois de Mars, Avril, Mai et Juin.
Concrètement les femmes du groupement ont des affiliations avec le groupement Navarene par exemple, ce qui peut faciliter la communication.
J’ai insisté sur le fait qu’une lutte efficace passe aussi par une combinaison des différentes techniques plus ou moins au même moment.
Dans l’après-midi, nous nous sommes rendus sur le terrain pour que les dames puissent identifier les ravageurs mentionnés dans le manuel et les différents stades de développement.
Nous sommes tombés sur une parcelle d’aubergines amer qui subit une petite attaque de jassides et ça été l’occasion aussi de faire le point et donner des recommandations.


Jour 3
La matinée a été consacrée à un rappel général des objectifs de la formation et à une restitution, selon leur propre approche, des différentes étapes liées à la prévention, à la réaction en cas d’attaque (lutte curative) et, surtout, à l’identification des personnes à contacter en cas de besoin.
À cet effet, les participants ont reçu les coordonnées suivantes : le service technique local, le bureau de la DPV (Direction de la Protection des Végétaux) le plus proche, ainsi que mes numéros et celui de Diallo.
Une évaluation des acquis a été menée à partir de leurs retours et des échanges collectifs.
J’ai ensuite procédé à la remise officielle des manuels de bonnes pratiques aux responsables du groupement, en les remerciant pour leur engagement et l’attention portée tout au long des trois jours de formation.
La présidente du groupement a exprimé le souhait d’étendre cette formation à l’ensemble des membres, et la nécessité de se doter de filets de protection a également été soulevée — leur type restant à déterminer.
La session a été clôturée par Diallo, responsable de Malem-Auder qui était avec nous.

Et un choix de photos….