Je me nomme Alhousseynou Sarr.

Je suis ravi d’être là en ce jour de sensibilisation, d’échange d’expériences et d’idées sur une thématique qui nous tient tous à cœur : l’agriculture écologique.

Je suis originaire de Matam dans le Fouta, et diplômé en Phytopharmacie et protection des végétaux, actuellement doctorant à l’UCAD.

Nous avons besoin de cultiver pour notre alimentation et la nécessité de produire plus nous a amené à adopter certaines pratiques culturales dont les conséquences néfastes nous rattrapent aujourd’hui. Il s’agit entre autres de l’usage abusif des pesticides et engrais chimiques. En effet, le constat aujourd’hui est que ces produits qui sont chers pour les paysans, détruisent notre biodiversité, nos sols et altèrent la santé des consommateurs en les exposant à des maladies chroniques graves.

Heureusement, l’agroécologie représente une alternative fiable comme le montrent les résultats obtenus partout dans le monde (en termes de rendement, d’autonomisation des producteurs, etc.) même si les contextes varient d’une région à une autre.

Cependant, il nous incombe d’aller doucement vers ce mode d’agriculture car il ne s’agit surtout pas de quitter directement l’agriculture conventionnelle, que j’appelle point A vers l’agroécologie (point B) en un seul jour mais de s’inscrire dans la dynamique actuelle qui est une transition. Donc nous allons vers ce modèle d’agriculture durable mais nous devons accompagner cette transition pour pouvoir l’adapter aux réalités de chaque société.

Le plus important et urgent aujourd’hui c’est de prendre conscience des enjeux de l’agroécologie et de par les petites expériences réussies comme Bangadj et Navarene faire de l’agriculture écologique une réalité dans toute la zone.

Aujourd’hui les femmes de Bangadji tiennent un périmètre maraicher avec des pratiques respectueuses de l’environnement et elles sont là pour nous raconter fièrement leurs expériences et échanger avec ceux qui aspirent à bénéficier des projets de l’Asbl Malem-Auder. Cela est très important pour vulgariser ce modèle d’agriculture.

Je finirai mes propos par remercier d1pierre10coups et Malem-Auder qui ont rendu mon intervention possible pour faire passer ce message d’un jeune universitaire car dans cette dynamique tous sont impliqués.